Two captains in a boat

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Trois semaines. Trois semaines s’étaient passées depuis que le portail s’était refermé derrière moi, me séparant de nouveau de Peggy, comme ci quelqu’un nous interdisait d’être heureux tous les deux. Trois semaines pendant lesquelles je n’avais pas cessé de penser à la femme que j’aimais et à notre fils, espérant chaque jours un peu plus que je pourrais bientôt les serrer de nouveau dans mes bras. Trois semaines depuis que j’errais dans un monde qui n’était pas le miens. Ce n’était pas le futur ni le passé, c’était juste un autre univers, ou simplement une autre planète. Personne ici n’était capable de me le dire et personne ne connaissait la Terre. Trois semaines pendant lesquelles j’avais essayé de retrouver celles et ceux qui avait passé le portail avant moi, se retrouvant eux aussi perdu dans l’inconnu.

J’avais rapidement fait preuve d’héroisme en engageant un combat face à une poignée de chevalier sans scrupule ayant détroussés une pauvre paysanne et son jeune fils de leur maigre fortune. Voyant les chevaliers à Terre et ma main amicale tendue vers elle, la femme m’avait remerciée émerveillée et avait repris son chemin en me laissant ses quelques pièces. Je les avais alors utilisées dans le village voisin afin de m’acheter un bouclier que j’avais fait peindre aux couleurs de celui qui complétait mon bras habituellement. Désormais armé de ma bannière étoilée, je continuais à aider ceux qui se retrouvaient opprimé par ceux qui pensaient être supérieur car ils avaient plus de pouvoirs. Très rapidement, des rumeurs commencèrent à circuler au sujet d’un chevalier au bouclier étoilé. On disait que des poètes avaient déjà commencé à écrire sur lui. Certains racontaient aussi qu’il s’agissait du dieu Guerrier était venu en personne sur Westeros. Fort heureusement, l’absence de photographies et télévision empêchant de reconnaitre mon visage, je pu continuer à voyager dans ces contrées sans trop d’encombres.

Mais je n’étais pas un héros de ce monde, et celui auquel j’appartenais m’appelait chaque jour encore un peu plus. C’est dans une ville bien plus grande que les petites bourgades que j’avais traversées que je saisi l’occasion de retrouver ma famille. Il y avait au large un navire et des rumeurs racontaient que son capitaine voguait vers des terres si éloignées que personnes n’avait jamais osé y aller avant lui. Bien que je ne fasse qu’à moitié confiance en ces rumeurs, je décidais d’embarquer à bord du majestueux navire. Je n’étais pas un grand marin, mais j’espérais pouvoir être utile à bord. Cependant, à peine étais-je arrivé sur le navire que des hommes m’attrapèrent pour me mener à la cabine de leur Capitaine.

(c) DΛNDELION

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