A day at the water's edge and an unexpected puppy ♦ ft. Jacob Frye

A day at the water's edge and an unexpected puppy

Wasteland… Cet endroit où j’avais atterri comme tant d’autres, ce lieu où je me déplaçais autant à pieds qu’avec un véhicule quelconque. J’étais habituée à me déplacer, à travailler à gauche à droite même si cette fois j’avais un emploi stable en plus de celui d’archéologue. J’étais repartie dans un milieu que je connaissais tout simplement… Guide au musée des souvenirs… Enfin soit, ce n’était pas l’endroit où je me dirigeais et on s’en fiche comme du premier pudding de ça actuellement !

Non… Là j’avais changé de quartier, une envie d’ailleurs, de liberté, de… En fait, juste de nature… J’aime le centre ville, mais être près de l’eau ne fait pas de mal non plus. Sauf quand on tombe dedans, là c’est un peu plus ennuyant. Beaucoup plus… Je secouais la tête à certains souvenirs. Il fallait que j’oublie, du moins pour le moment.

« - Le comble étant que j’aime bien l’eau… Mais elle, elle semble me détester. »

Un léger rire, très, très léger même alors que je posais mes fesses au sol, que je scrutais l’étendue bleutée, limpide… Aaaaaah… Quelle idée, mais quelle fucking idée… Le comble là-dedans ? C’est que même si j’étais assise, je me tenais un minimum à distance… Bravo Lara. Vraiment. Sam’ se fouterait bien de moi sur le coup si elle était elle-même, je l’entends d’ici même « oh la grande Lara à peur de l’eau maintenant ? » Tss…

Je me laissais un peu plus aller, mon dos allant dans l’herbe, mes prunelles sombres se perdant en direction du ciel. Ah… Que le calme pouvait faire du bien, changeait de l’animation de la ville, de cet endroit où je vivais à présent. Je me mordais les lèvres, l’une de mes mains agrippant des brins d’herbes, les serrant avant d’en arracher un, de jouer avec et de le mettre devant ma bouche.

Je soufflais doucement dessus, provoquais un son, un sifflement. Un vieux jeu de quand j’étais gamine.

« - J’ai envie de sortir d’ici, d’aller voir d’autres lieux… Des endroits inconnus… Aaaaah… Est-ce qu’un jour je tiendrais en place ? »

Je roulais, me retrouvais sur le ventre et scrutais devant moi. De l’herbe devait s’accrocher à mes vêtements si ce n’était pas de la terre, mais je m’en fichais. Totalement. Sincèrement, je ne ferais pas le métier que je fais – et ne serais pas survivaliste à l’origine – si la saleté m’embêtait. Hm… Que pouvais-je faire d’autre ? Hormis compter les cailloux… Hormis rêvasser, réfléchir à d’autres éléments… Me dire que ces endroits au loin étaient fascinants… Ah…

« - Bon sang… »

Je fermais les yeux, soufflais… Je ne venais qu’à quelques reprises dans le coin, ne savais pas si des personnes risquaient de passer… Probablement. Moi, tant qu’on ne venait pas m’ennuyer ça allait… Sinon… Sinon quoi au juste ? Je ne savais pas dire quelle part de moi se montrerait. Difficile de le dire en avance… Mes yeux se rouvraient avant que des images ne viennent à nouveau, que des moments du passé ne se rappellent à moi…

« - Sérieux… A quand remonte ma dernière vraie nuit de sommeil ? »

A quand remontait-elle ? Aucune idée. A des années sûrement. Comment tenais-je ? Oh… Le café. C’est magique. Plus que le thé pour moi.

A day at the water's edge and an unexpected puppy

ft. Lara Croft

Franchement, quelle drôle de mode. Il y avait beau avoir plus de deux ans que je vivais dans cette ville... Eh bien... Je n'arrivais pas à m'y faire. J'aimais encore passer quelques instants avec mon vieux manteau sur le dos et tout ce qu'il y a en-dessous. Les gantelets, eux, ils me manquaient énormément la journée. Avant, je pouvais me balader tranquillement, toute la journée, avec ça aux poignets. Maintenant, j'avais droit à des regards en biais. Comme si c'était anormal. Messieurs dames, je vais vous annoncer un truc : LES PORTAILS AUSSI, c'est anormal ! Ce n'est pas pour ça que je voyais les gens les fuir comme la peste ! Au contraire, ils s'amusaient à les compter, les garder ou les traverser pour certains imbéciles. Moi, j'en avais traversé un. ça me suffisait. Si j'étais obligé de faire un autre de ces voyages, d'accord, mais seulement si c'était un de ceux qui restaient là. Pas les éphémères où là, j'aurai surtout la chance de ne plus jamais voir ma soeur ! Evie... Franchement, si elle n'était pas là, comment je m'en serais sorti ? Difficilement, sûrement. J'aurai réussi. Car nous étions débrouillards, elle et moi. Mais ça aurait été plus dur. Elle m'aurait manqué, comme si on m'avait arraché, sans me demander un avis, la moitié de mon être.

Là, je me baladais loin des buildings. Loin de ces lieux bien trop étranges. Je ne m'y faisais pas. Je m'adaptais mais je voulais retrouver mon monde. Ma vie. Tout ce qui était à moi. Mon monde d'origine. Je voulais pouvoir me promener sans être dévisagé si je ne portais pas une tenue "contemporaine", comme celle que je portais actuellement. Tee-shirt blanc - tellement différent des chemises où l'on est bien plus à l'aise -, blouson en cuir - plus ou moins pareil que mon lourd manteau -, jeans - un jeans, franchement, ils savent à quel point certains modèles sont bien trop moulants ?! vous voulez éteindre la lignée des Frye ?! - et des bottes. ça, je pouvais les porter, il n'y avait pas de souci. Heureuuuusement ! Parce que sinon, j'allais finir cinglé. Soufflant, je frottais ma barbe, je grattais doucement une de ces cicatrices qui marquent mon visage. Celles qui attiraient le regard, certaines trouvant ça particulièrement attirant et moi, me demandant ce qu'elles avaient à l'esprit pour croire ça ou même, le penser... Les femmes distinguées des années 1800 étaient bien loin de celles que je côtoyais jour et nuit, nuit et jour actuellement... Enfin, pas que je prenais en compte l'apparence et uniquement l'apparence. Je parlais là de leur façon d'être, de leur façon de réfléchir... Rares étaient les femmes que je voyais, qui ne me demandaient pas des services... Etranges. Au moins, il restait quelques esprits comme celui de ma soeur et je ne me retrouvais pas entourée de superficielles... A la recherche de faveur corporelle.

"Franchement... J'étais mieux dans mon monde." Un regard et je voyais une pile électrique dans les herbes. Lara. Avait-elle un moment où elle était déchargée, hm ? Là, en à peine trente secondes, mademoiselle jetait des brins d'herbe, sifflait avec puis se retournait à nouveau en grommelant dans la barbe qu'elle n'avait pas... "Tu marches à l'énergie solaire ?" Quelque chose qui n'existait pas en mon temps, alimenter les objets grâce aux rayons du soleil ! Dire que nous, on était encore au charbon ! Enfin, nous, chez moi. Je m'agenouillais devant elle en haussant un sourcil. J'avais rencontré la guide quelques fois - c'était surtout ma soeur qui la connaissait, les folles de musée, vous savez, ça vit en meute comme les loups - et j'avais fini par arrêter de la vouvoyer sans cesse. Là, elle... Semblait râler, encore. Face contre terre. "Ou alors, tu t'es découvert une de ces lubies contemporaines de... manger l'herbe ? Les végétariens, c'est ça ? Ou les vegans ?" Mouais. Un sourire sur les lèvres, je tapotais doucement sur la queue faite de sa chevelure brune. "On t'a confisqué tes... Oh, quel est leur nom, encore ? Hm... les... Ah oui, on a confisqué tes jaffa cakes, que tu bougonnes ainsi, tel une enfant ?"

by Ryune

A day at the water's edge and an unexpected puppy

Une voix que je connaissais, qui parvenais à mes oreilles. Un soupire de ma part alors que je ne bougeais plus, que j’étais… Dépitée ? Je voulais la paix et c’était le jumeau d’Evie qui rappliquait. Alors oui avec lui le mot « paix » semblait disparaître. Je soufflais, légèrement, tout en espérant qu’il finirait par partir si je ne répondais pas… Malheureusement ce n’était pas le cas. Pire… Il s’agenouillait JUSTE devant moi avant de tapoter ma queue de cheval. Bon sang… Il n’allait pas me lâcher du tout…

« - Je ne fonctionne pas à l’énergie solaire, mais j’ai juste un trop plein d’énergies de base. J’ai du mal à m’arrêter. »

J’avais envie de relever la tête, le regarder… Parce que discuter avec le sol n’était pas la meilleure façon de savoir ce que notre vis-à-vis à en tête. Un rire alors qu’il mentionnait le fait de manger de l’herbe… Ahlalala…

« - Que ce soit végétarien ou végétalien, non, ce n’est pas mon cas. J’apprécie bien trop la viande et les aliments provenant d’animaux. Et je ne suis pas une vache, l’herbe ne serait pas correctement digérée. »

Pourquoi lui répondais-je alors qu'il me tapait la plupart du temps sur les nerfs ? Je ne fonctionnais pas comme les autres qui lui tournaient autour parce qu’il était beau, séduisant, attirant, amusant et j'en passe… une minute ? Pourquoi est-ce que j'énonçais tout ça dans ma tête, moi ? Et puis les mots, des paroles sacrées qui me firent vivement relever les yeux, éjectant sûrement sa main au passage.

« - Jaffa cakes ? Non, je n’ai pas été punie ! Par contre si tu en as, je veux bien… je veux bien… heu… tu n'auras qu’à proposer un truc ! »

… naïve… je le suis probablement de trop… mais j'espérais tout de même que si c'était le cas il ne serait pas du genre à demander des trucs… ouais, non… NON MERCI ! Même pour des Jaffa Cakes ce serait un niet ! Je ne sais pas à quoi je ressemblais, là, à le scruter pour un gâteau… il allait finir par me prendre pour une morfale à ce rythme, non ? Pas que ça me fasse quelque chose…

« - Pas de groupies collées à tes basques aujourd’hui, au fait ? »

Une taquinerie, même si je me doutais que ça devait l'agacer quand les filles lui tournaient autours. Enfin… je crois ? Aucune idée au fond… je discutais tellement plus avec sa sœur qu’avec lui qu'au fond… Un soupir quitta mes lèvres et je m'asseyais correctement sur l’herbe.

« - Tu t'assieds ou… l'herbe risque de te salir ? »

J'avais envie de rouler, d'aller dans l'eau… mais de mauvais souvenirs me revenaient à nouveau par rapport à l'élément aqueux… mon regard se concentrait donc sur cet homme, légèrement plus grand que moi même si actuellement j'étais minuscule vu ma position. Certaines parleraient de la vue vu que je devais lever la tête… ah… je suis sûre que je n'étais pas restée assez longtemps avec Sam pour ne penser qu'à ça.

« - Des soucis d’acclimatations liés à la différence entre les deux mondes ? »

Une simple question. Innocente celle-là. Après tout, je provenais du 21ème siècle, ma technologie était proche de celle d'ici, mais pour lui… c'était différent. Totalement. Et je me doutais que ça ne devait pas toujours être simple. J’espérais juste qu’il comprenne que je ne me fichais pas de lui… c’est que les phrases comprises de travers arrivaient fréquemment.

« - Oh… et si tu n'as pas de Jaffa cakes… tu me dois un repas, par ta faute j’ai faim. »

Sale caractère ? Non. Je profitais juste de la situation pour être sûre d'avoir de quoi manger ! Si je me souvenais bien des remarques d'Evie, il fallait juste éviter qu’il cuisine… c’est faisable, non ?

A day at the water's edge and an unexpected puppy

ft. Lara Croft

Oui. Des jumeaux Frye, c'était bien mon aînée qui avait la préférence de la jeune femme que j'aimais ennuyer actuellement. Pourquoi ? Un amour inconsidéré des livres, de l'Histoire, des faits passés alors que le futur était là, devant nous, à nous tendre les bras en sa qualité de présent, déjà devenu passé au moment où expirait, résolu à faire ce que l'on souhaitait. Franchement, qu'est-ce qu'elles appréciaient dans les momies, les squelettes ? Autant les objets d'Eden étaient puissants. Ils devaient être cachés dans un coin, enterrés loin des potentiels ennemis souhaitant les avoir pour user de leur pouvoir. Mais qui ferait des dégâts avec le fémur du premier Homo Sapiens connu par l'humanité ? Hm ? Je doutais même qu'il ne résiste à la rencontre entre un crâne et lui... Tiens, c'était à tenter. Pour la "Science". "J'ai moi-même du mal à m'arrêter. Est-ce que tu me vois maltraiter l'herbe pour autant et rouler comme un bébé à qui l'on a volé son bonbon ?" Un haussement de sourcil, une moue dubitative. Quelle... Non, mais réellement, pourquoi me parlait-elle des vaches ? Et... Qui voudrait savoir que l'estomac d'une vache digérait de façon différente à celui des humains ? "Tu dois être la seule femme que je connaisse, qui se compare, elle-même, à une vache. Sais-tu que, chez moi, un homme disant une telle chose à une Dame, aurait reçu une magnifique gifle ?"

Comme si j'avais activé une nouvelle Lara, elle se redressa en donnant un léger coup de boule à ma main. Une tape légère sur le haut de son crâne et je secouais la tête. "Au risque de te décevoir et de ne pas pouvoir assouvir le désir tellement caché en moi de te faire ce que je veux, qu'il n'existe pas... Je n'ai pas de tes gâteaux bizarres." Des gâteaux avec de la confiture et du chocolat. Franchement, quelle drôle d'idée... C'était étrange, surtout quand je savais que le pays d'où elle venait, était le même que le mien. La Grande Bretagne, l'Angleterre. Etait-ce une facette de mon monde totalement différente ? Hm ? Sûrement. En tout cas, ils n'avaient pas froid, chez eux. Ils ne souhaitaient pas non plus que leurs hommes puissent avoir une descendance... Je n'arrivais pas à me remettre de la taille de ses pantalons ! Roulant des yeux, je secouais la tête. "C'est leur jour de congé. - me laissant tomber avec toute ma grâce, cul premier sur l'herbe, je soufflais et remettais en arrière mes cheveux, tout en ignorant son commentaire sur l'herbe et me salir... Pour le moment - Pourquoi ? Serais-tu jalouse ? Hm ?" Une simple taquinerie car je n'attendais pas beaucoup de cette discussion. En fait, je n'attendais rien d'un genre de clone à ma soeur.

"Tout le monde s'habitue à tout. Je me demande simplement pourquoi je dois m'habituer à la "norme" des gens d'ici et pas garder mes habitudes..." Je détournais le regard pour observer l'eau, pour repenser à mon quotidien, chez moi. Là bas. A mes journées, bien différentes de celles ici. Celles où je devais ressembler à ce que je ne suis pas, m'habituer à ce que je n'ai jamais fait. Je roulais des épaules en l'écoutant. Un ricanement et je me levais d'un bond, sautillant légèrement d'un pied à l'autre pour défaire les noeuds dans mes jambes, pour échauffer les muscles... "Si tu m'attrapes, je te paie le restaurant de ton choix. Si j'arrive au musée, avant que tu n'ai réussi, c'est toi qui paie. Deal ?" Elle devait savoir, un peu, de quoi j'étais capable grâce à ma soeur, sauf si elle ne lui en avait jamais fait mention. Mais elle ne m'avait jamais vu en action. A courir, sauter, grimper... Elle pouvait être entraînée - ça se voyait au premier coup d'oeil, qu'un jogging, ce n'était rien pour elle - mais pas au point de valoir celui d'un assassin entraîné depuis sa petite enfance.

by Ryune

Je continuais de rouler, me fichais totalement de l’état dans lequel je terminerais. Sa voix parvenait à mes oreilles, reconnaissable et… J’avais envie de grogner à certains mots. En fait, je grognais. Je ne me gênais pas du tout.

« - Je ne roule pas comme un bébé auquel on a volé un bonbon ! Et si tu veux l’étouffer le bébé, vas-y avec le bonbec »

… Bon, j’étais peut-être un peu abrupte avant d’éclater de rire. Je ne voyais pas en quoi ma comparaison était si étrange. Quoi que… Je me comparais ainsi, ce n’était pas la même chose que le fait de se faire comparer à une vache par quelqu’un d’autre.

« - Je me compare moi-même à une vache, ce n’est pas du tout pareil à si cela avait été toi. Et encore, en fonction de la situation j’en aurais plutôt ris. Y a bien des gens qui lâchent d’autres animaux donc… Mais les gifles voire autre chose n’ont pas disparu… »

Même si j’étais un peu plus radicale quand je pétais un câble. Pardon très chère belle-mère… Je roulais ensuite des yeux, redressée, l’espoir disparaissant. Pfeuh… Mes gâteaux… J’allais donc devoir en acheter ou emmerder Sam pour en avoir, quelle belle perspective pour les heures qui suivraient. Mais il m’avait donné envie, cet idiot.

« - Ils ne sont pas bizarres. C’est bon. Je parie que tu n’as même pas goûté ! »

De quoi ? Oui, je protégeais mes Jaffa Cakes verbalement. Non mais oh ! On ne parle pas AVANT d’avoir goûté ! Mes bras se croisaient, je le fixais… Toisais presque. Nous n’avions que quelques centimètres de différence, mais pour ce que ça faisait à mes yeux. Strictement. Rien. Hormis qu’il pouvait choper des trucs un peu plus haut que moi… Ce qui était pratique.

Bwarf.

Je le voyais ensuite se laisser tomber, cul le premier, sur l’herbe. Ah… Il ruinait ma remarque ! Je faisais la moue par contre vu ce qui suivait. Sérieusement ? Fallait arrêter la bière, hein !

« - Moi ? Jalouse ? Et puis quoi encore ? Je m’en fiche totalement comme de la première dent d’un crocodile ! C’est juste chiant pour pouvoir te parler, les masses féminines pouvant être violentes… Enfin… »

Un mouvement de la main, éjectant une scène.

« - Les mecs collant aussi… ET PAS COMME SI JE VOULAIS SPECIFIQUEMENT TE PARLER »

Je mettais la tête sur le côté suite à sa remarque. Hm… Je devais avouer que niveau acclimatation… Je n’avais rien eu à faire réellement, hormis trouver un job « stable »… Parce que bon… Partir à l’aventure devait avoir des fonds et je savais à quel point c’était casse-pied de chercher des gens pour soutenir un tel projet… Même si je m’amusais encore à prendre la poudre d’escampette. Trop de choses à découvrir !

« - Tu ne parles pas à la bonne personne par rapport à ça. »

Parce que mes habitudes à moi étaient… bref.

« - Ma manière de faire est plutôt… Personnelle »

Je secouais la tête, de légers flashs me revenant, mon poing se serrant brièvement. Pas maintenant. Je fermais les yeux, effaçais tout ça de mon cerveau avant d’avoir un léger rictus. Je devais donc l’attraper pour avoir un repas gratuit ? Bon… Qui ne tente rien à rien ! Même si l’idée de devoir le payer en finalité n’était pas la plus plaisante…

« - Je présume que juste te toucher ne comptera pas ? J’ai l’impression de jouer à un chat complexifié. »

Je rouvrais les yeux, plongeant mes mirettes dans les siennes. Malgré son ricanement, malgré le fait que j’avais probablement zéro pourcent de chance d’y arriver.

« - Mais marché conclu ! »

Sauf que j’étais ainsi. L’impossible ne me faisait pas peur… Il fallait juste que j’évite de balancer quelque chose… Pourtant, je ne perdais pas mon sourire, cette pensée que ce serait malgré tout amusant… Pourquoi ? Ah oui… Je n’avais pas un fonctionnement normal, je ne m’étais jamais réellement sentie à ma place avant… Alors ce genre de choses…

« - Même si ça se voit à des kilomètres à la ronde que tu es entraîné. »

J’avais bien observé certains éléments pouvant surprendre chez sa jumelle, mais… Je ne m’étais pas posé plus de questions. Après tout, tout le monde avait ses secrets, sa vie d’avant…

« - Un top, m’sieur le lapin ? Ou ça commence n’importe quand ? »

Na, je n’avais pas honte de balancer un lapin… Même si le corbeau correspondrait mieux… Mais j’avais envie de l’emmerder, donc lapin. Il aura droit à l’oiseau plus tard… Ce ne serait pas marrant sinon. Par tous les dieux… Sam déteignait légèrement de trop sur moi tout de même… Ou alors c’était mon vrai caractère d’avant qui repointait le bout de son nez ? Pas impossible. Je n’avais plus à tout garder en moi…

Un léger rire. J’allais juste devoir faire avec mes capacités physiques… Claquée comme je l’étais et carburant au café ça allait être marrant. Parce que bon, je n’avais pas mon matériel de base avec moi et je n’allais pas utiliser mon piolet tel un grapin sur des bâtiments !

Je le voyais filer, maugréant de mon côté. Bah tiens… Comment allais-je pouvoir rattraper cet homme qui devait être bien plus habitué que moi à ce genre de situation ? J’avais surtout l’habitude de me casser la gueule, de me rattraper ou autre… Pas courir après quelqu’un… Enfin, si… Mais les personnes en question ne bougeaient habituellement pas de leur emplacement ou risquaient de mourir… Sympa, non ? Pourtant, cela ne m’empêchait pas de démarrer, de ne pas le perdre des yeux. Je ne pouvais pas utiliser la localisation téléphonique… Enfin… Avait-il un téléphone, tient ? Je n’avais même pas posé cette question à Evie… Oups…

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